
Un Portage Salarial
Rapide & Efficace
Le dernier transfert de Neymar a coûté 222 millions d’euros au PSG. Mais derrière les montants vertigineux échangés dans le milieu du football - pour rappel, les salaires des joueurs du PSG s'échelonnent entre 400k€ et 1,1Mo€ par mois - se cache la réalité du reste du sport de haut niveau. Derrière les podiums, les médailles et la lumière des projecteurs, un fait : s’ils sont admirés, voire adulés par une grande partie de la population, les athlètes de haut niveau sont avant tout des professionnels aux niveaux de rémunération très variables, voire précarisants, liés à leurs performances.
Pour la majorité d’entre nous, la manière dont les sports de hauts niveaux sont rémunérés reste une question obscure. Commençons par éclaircir ce point. Dans la majorité des sports, le revenu d’un sportif de haut niveau est composé d’une base fixe et d’une partie variable, pour les clubs et les fédérations qui peuvent se le permettre, c’est-à-dire une petite partie d’entre eux.
Le partie fixe est assurée par la fédération sportive à laquelle un sportif appartient. Tirant leurs revenus des licences sportives, de subventions d’état, d’éventuels partenariats privés et parfois de droits d’image, les fédérations reversent chaque année une partie de ces revenus à leurs athlètes, à l’échelle de quelques centaines ou milliers d’euros par individu, en fonction de leurs moyens. Cette rémunération est souvent loin du revenu annuel minimum (17 760,20€ brut) : rares sont les fédérations à l’aise financièrement. Parfois, en plus de ce revenu de base viennent s’ajouter des aides personnalisées (remboursement de frais de scolarité, pourcentage de loyers, etc.). Le calcul de cette base, de revenu s’effectue non seulement en fonction du ministère auquel la fédération est rattachée, mais aussi en fonction de l’âge du sportif et de son niveau (junior, senior, élite).
Sur cette base de rémunération, vient s’ajouter un complément variable versé par le club auquel le sportif est rattaché. Pour des sportifs d’envergure internationale comme Florent Manaudou en natation, cette rémunération s'élèverait à un peu plus de 2 000€ par mois. Pour la majorité des sportifs de haut niveau, lorsqu’ils ont le droit à une rémunération, ce montant s’élève à quelques centaines d’euros. Il est cependant nécessaire de noter que ces revenus sont intrinsèquement liés aux performances des sportifs, à leur niveau de qualification notamment : ainsi, pour un sportif de haut niveau, une non-qualification à une compétition peut équivaloir à la suppression de ses subventions. Autrement dit, le revenu d’un sportif de haut niveau est souvent précaire, source de stress et relié à ses performances ainsi qu’à la popularité et à la médiatisation de son sport. Au final, chaque sport a son système de rémunération propre, mais de nombreux sportifs professionnels se voient obligés de trouver des sources de financements alternatifs. Quelques personnalités emblématiques peuvent compter sur la publicité, qui raffole de leur image, mais pour la majorité, c’est sur des revenus annexes qu’il faut compter : la famille pour les chanceux, un travail salarié pour la majorité.
Ainsi, la vie d’un sportif de haut niveau, si elle est ponctuée de moments de gloire et de joie intense, est aussi celle d’un professionnel qui se dédie entièrement à sa discipline. Milieu de la performance par excellence, les revenus aussi sont indexés sur des normes compétitives. Peu de sportifs gagnent beaucoup d’argent, mais tous s’engagent dans cette voie pour le plaisir de leur sport. Dans de nombreux sports, les fédérations n’ont pas la possibilité de rémunérer leurs sportifs du tout, et la charge du financement de leur entraînement revient alors à ceux-ci. A quand une protection sociale équitable des sportifs de haut niveau ?