
Un Portage Salarial
Rapide & Efficace
« 30 ans après la création du post-it par 3M, on n’a jamais autant parlé d’intrapreneuriat que ces derniers mois. Aujourd’hui encore, l’histoire d’Arthur Fry fait toujours rêver les entreprises à la recherche du produit innovant qui révolutionnera leur marché et du collaborateur qui en aura eu l’idée. » Talentis, société de coaching de dirigeants.
La notion d’entrepreneuriat vous est sans doute familière... mais quid de l’intrapreneuriat, néologisme suscitant tout autant de perplexité que de curiosité ? L’intrapreneuriat, c’est la contraction des termes « interne » et « entrepreneuriat », car cela consiste en le développement d’un projet au caractère novateur, porté par un salarié au sein d’une entreprise, en accord et avec tout le soutien de sa direction. L’intrapreneur est « celui qui transforme une idée en activité rentable au sein d’une organisation » selon Advencia (2008). Une des différences entre l’entrepreneur et l’intrapreneur est que le premier développe son projet en indépendance, à partir de ses idées, sa volonté, et son capital propre, tandis que le deuxième bénéficie de la sécurité et de la bienveillance de son entreprise, tout en devant gérer un budget pour mener à bien son projet. Il est en effet essentiel de garder à l’esprit que l’objectif n’est pas de créer sa propre entreprise sous la protection d’un chaperon : « Toutes les initiatives servent la vision de l’entreprise » rappelle pour Challenges Aude Bohu, directrice associée de la société de coaching de dirigeants Talentis.
Comment se distinguer sur des marchés de plus en plus concurrentiels ? Voilà la question qui hante les jours et les nuits de nombreux dirigeants d’entreprise. Les sujets d’actualité entrepreneuriale portent ainsi beaucoup sur le besoin criant d’innovation pour se renouveler, sur les nouvelles manières d’appréhender le travail et les structures professionnelles, sur la meilleure méthode pour attirer et conserver les talents... L’intrapreneuriat apparaît comme l’une des clés d’une entreprise qui prépare sa bonne santé pour les années à venir : non seulement il permet de révéler les talents d’innovation qui se trouvent au sein d’un groupe, mais en plus il devient un facteur d’attraction pour les nouveaux talents, pour qui l’entreprise classique avait quelque peu perdu de sa superbe.
Pas évident pour l’entreprise d’aujourd’hui de chambouler son mode de fonctionnement et de réajuster sa vision pour faire face aux défis de demain. Avant de créer les conditions idéale pour que l’intrapreneuriat bourgeonne, les dirigeants doivent être capables de remettre en cause le management traditionnel afin d’assouplir les carcans hiérarchiques existant. Il s’agit notamment d’être en accord avec le besoin d’innovation de l’entreprise et d’activement révéler les talents en interne. Laisser sa chance aux salariés motivés et porteurs d’un projet viable, c’est une occasion unique pour une entreprise d’être l’actrice de sa valeur ajoutée. Il est donc nécessaire de donner aux intrapreneurs d’une part des moyens financiers et d’autre part le soutien professionnel adéquat.
Manageurs et intrapreneurs sont complémentaires selon Martin Richer, consultant en Responsabilité sociale des entreprises : les premiers apportent le cadre et la stabilité tandis que les deuxièmes prennent des risques et se lancent à l’aventure, avec toutes les incertitudes que cela comporte, mais aussi toutes les opportunités. Et si la formule magique de la réussite sereine résidait dans la confiance et la liberté ? Comme le souligne pour Les Echos Gay Hamel, professeur à la London Business School, « accorder bien plus de liberté aux salariés est la clef car si l’entreprise veut de l’innovation et de l’inattendu, elle doit laisser la possibilité aux salariés de le provoquer. »