
Un Portage Salarial
Rapide & Efficace
On a pu en apercevoir une caricature dans le film La crème de la crème de Kim Chapiron : mais qui sont vraiment ces étudiants qui se lancent dans le freelancing ou l’entreprenariat ? De plus en plus d’étudiants choisissent en effet de financer leurs loisirs ou leurs études en se lançant dans ce genre d’aventures plutôt que de prendre un job étudiant.
En France, 70% des étudiants travaillent chaque année en parallèle de leurs études. Travailler dans un fast-food, dans une boulangerie, garder des enfants, donner des cours : nombreux sont les petits jobs qui permettent aux étudiants de gagner un peu d’argent. Cependant, force est de constater que la majorité de ces jobs sont peu valorisantes pour l’étudiant et ne lui permettent pas vraiment d’acquérir une expérience professionnelle en lien avec leur domaine d’études. Alors un certain nombre d’entre eux, en particulier dans les écoles de commerce, de design ou encore d’informatique, se sont lancés dans l’aventure freelance. La plateforme La crème de la crème, inspirée du film de Chapiron, propose par exemple aux entreprises les services des étudiants issus des meilleurs établissements français prenant le statut de freelance. Dans les grandes écoles, les Junior Entreprises, qui proposent des missions diverses à vocation pédagogique et lucrative aux étudiants, ont elles aussi grandement acquis en crédibilité auprès des entreprises.
Qu’est-ce qui pousse donc les étudiants à se lancer dans le freelance au fond ? Une meilleure rémunération, une charge de travail flexible, une grande autonomie, un gain d’expérience professionnel, une expertise ? Probablement un peu de tout ça à la fois. Du côté des entreprises, c’est une preuve de confiance que de confier une mission à un étudiant, mais souvent une expérience concluante. En effet, sur des marchés où certaines compétences, notamment liées au digital, sont encore très rares ou très coûteuses (data analyse, community management, développement web…) les étudiants ont une longueur d’avance sur de nombreux salariés. Pour les associations, les PME, mais aussi les grandes entreprises, proposer une mission à un étudiant freelance est donc devenu une alternative très sérieuse à l’embauche d’un nouveau profil, ou au recours à une agence spécialisée. De l’autre côté, c’est l’occasion pour l’étudiant de mettre un pied (voire les deux) dans son futur environnement de travail.
Ce mouvement d’autonomisation des étudiants peut d’autre part être relié à deux tendances plus lourdes dans notre société : l’augmentation du nombre d’années d’études et du prix de celles-ci d’une part et l’émergence d’une nouvelle catégorie de travailleurs indépendants. En effet, d’un côté 44.7% d’une classe d’âge obtient aujourd’hui un diplôme du supérieur (là où environ 28% de la génération née entre 1966 et 1970 en obtenait) : il n’y a donc jamais eu autant d’étudiants du supérieur. De l’autre, depuis 2004, le nombre de freelance a augmenté de 45%, et les moins de 26 ans représentent 12% d’entre eux.
Que peut-on en conclure ? Que de plus en plus d’étudiants étudient de plus en plus longtemps et qu’ils sont en passe de devenir une ressource humaine pour les entreprises qui peuvent trouver parmi eux des compétences qu’elles ne possèdent pas encore en interne. Les étudiants freelance ont beau être dans l’ombre de la masse des travailleurs indépendants, ils sont de plus en plus nombreux à se lancer chaque année.