
Un Portage Salarial
Rapide & Efficace
🔸 Le jobsharing est une nouvelle manière d’appréhender le travail. Jusqu’à présent, à chaque poste était associée une personne précise. Désormais, le jobsharing vise à partager un même poste entre deux personnes. Il ne s’agit donc plus de recruter un candidat, mais un duo.
L’idée de recruter deux personnes pour un même poste est née aux États-Unis dans les années 1970. Dans un objectif d’efficacité, le jobsharing vise à accroître la productivité d’un seul poste en mêlant deux profils complémentaires.
Les deux individus ne partagent pas que le même intitulé de poste sur un curriculum vitae. De même, leurs fonctions ne sont pas partagées pour un même poste selon une division du travail en temps partiel. Ils partagent également un temps plein et un même objectif commun porté par leur fonction. Il ne s’agit donc pas de fractionner un même emploi, mais véritablement de penser à deux un même travail.
Le jobsharing est ainsi une solution innovante pour répondre aux difficultés rencontrées lorsqu’on travaille seul à temps plein. Pour Irenka Krone, directrice de l’association Part-Time Optimisation, « 60 % des femmes en Suisse travaillent à temps partiel pour concilier la vie familiale et professionnelle, mais ça les met dans le piège d’être confinées dans des postes peu intéressants ».
Le partage d’un temps plein entre deux personnes permet ainsi à ceux qui ne peuvent organiser leur temps conformément à un temps plein de profiter tout de même de ses opportunités. Le travail étant morcelé, il s’agit d’une véritable révolution dans la manière d’appréhender le travail.
Dans les années 90, le jobsharing a quitté le sol américain pour venir se développer en Europe. Notamment, en Suisse, la pratique du jobsharing est très développée. Elle s’organise selon des modalités différentes adoptées par chaque entreprise.
Ainsi, pour deux individus et un seul poste, l’entreprise peut indifféremment choisir de conclure un seul contrat de travail liant les deux individus. Elle peut également choisir de conclure deux contrats de travail différents. Ces deux conceptions de la formalisation du jobsharing « pur » et « hybride » illustrent la nouvelle flexibilité du travail.
Dans le cadre du jobsharing, il ne s’agit pas simplement de diviser le salaire en deux. On pourrait donc aisément penser que la rémunération serait un sujet sensible à traiter. À qui souhaiterait être mieux rémunéré pour ses qualifications, à qui ne comprendrait pas la différence de salaire appliquée.
Le jobsharing prévoit une fixation de la rémunération en accord avec les profils de chaque individu du duo. Il s’appuie ainsi sur la diligence et le respect de chacun envers l’autre.
Le salaire est donc calculé selon la présence physique dans l’entreprise, l’âge, les compétences et diplômes, mais également l’ancienneté au sein de l’entreprise.
Cette rupture d’égalité doit donc être pleinement acceptée par chacun des membres du duo.
Au-delà du job sharing il existe aussi le top sharing Il s’agit de partager cette fois-ci une fonction dirigeante. Une telle volonté de morceler les responsabilités répond à une exigence d’avoir une vie personnelle plus sereine. En effet, dans le cadre de fonctions dirigeantes, il peut être difficile de mêler vie professionnelle et vie personnelle. Le partage de responsabilité, la division des tâches et l’opportunité de partager un même objectif sont des sources de sérénité au travail.
Selon Irenka Krone, le topsharing est une opportunité formidable. « On partage le pouvoir et les décisions qui en découlent : le topsharing agit comme un garde-fou dans les prises de décision, car on doit toujours concilier sa position avec celle de son partenaire, c’est un processus plus abouti qu’on va avoir ».